Écrire, c’est quand, là, devant le Mont par exemple, je ne trouve pas les mots, justement.
Devant moi, c’est le champ qui est déchaîné. Les herbes sont affolées par le vent. Je suis dans mon cocon. L’habitacle de ma voiture. Je vais en sortir. Bien couverte. Mais pour le moment, je nargue la tempête, à l’abri. Les mots n’arrivent pas. Ou pas beaux, pas assez. Jamais assez pour dire ce que je vois et ce qui est au fond. C’est d’une telle grandeur que ça me dépasse et ça m’enveloppe toute entière. (...)