Jeudi 10 février 2022

lundi 21 février 2022, par Jacqueline Mottais

« AUX LIVRES CITOYENS ! »

Le saviez-vous ? Le 11 février, la BNF accueille la première édition du Festival du livre engagé. « Faire lire et faire écrire » pour partager des messages citoyens.

Conversations littéraires dans les salons de l’Audace

Des livres, des livres, des livres !

Commencer par « Les discrètes : paroles bretonnes » de Anne Lecourt découvertes en feuilleton dans Ouest-France, expliquer qu’elles témoignent des voix silencieuses de nos mères et nos grands-mères de 1930 à 1970 qui pourtant, n’avaient rien à dire, écouter Jacinte lire les poèmes de son frère et admirer la Gitane dessinée par la petite-fille de Christian Leray, relier « L’homme-chevreuil » de Geoffrey Delorme immergé en forêt pendant 7 ans, aux « Grands Cerfs » de Claudie Hunzinger et s’étonner de la profonde transformation du garçon mal-aimé qui vit, se protège du froid, mange comme les chevreuils et prendre en même temps conscience, en affût photographique, de la vie nocturne des cerfs, affouiller les rives de ma mémoire, comme Françoise Héritier dans Le sel de la vie, pour me souvenir de cette histoire, changer de sujet avec « Numéro 2 » celui qui n’a pas été choisi pour le rôle de Harry Potter de David Foenkinos et changer à nouveau de sujet avec Circé, fille de Hélios, aux pouvoirs ensorcelants qui transforment ses ennemis en créatures monstrueuses, un roman américain de Madeleine Hilles, retrouver Jeanne Benameur dans « La Géographie absente », premier voyage, premier exil et le rapprocher de « Etre à sa place » de Claire Marin, entendue à la Grande Librairie du beau François hier mercredi, habiter son corps, cheminer vers sa liberté, partir sur les pas de Stevenson avec Gwenaëlle Abolivier qui « Marche en plein ciel », partager ses errances avec Marvejols et son ânesse, harmoniser la marche et l’écriture et penser alors aux Vraies richesses de Jean Giono, comprendre avec Marie Sizun dans « La Maison de Bretagne » qu’il est des maisons qu’il faut garder, sourire avec Roselyne lorsqu’elle s’amuse de « Mon mari » de Maud Ventura, découvrir les secrets de famille de Paloma dans « Saint Jacques » de Bénédicte Belpois, repartir de nouveau dans les Cévennes pour prendre le temps et voir le monde autrement, affronter une vie de réfugié et des nuits dans la rue, avec « Un Afghan à Paris » de Mahmud Nasimi et terminer la soirée avec « Elise sur les chemins », qui se lit comme un conte, de Bérangère Cournut.

Noter très vite sur mon carnet, entre deux gorgées gourmandes de Bringue Blanche qui déhanche, les titres, les résumés, les émotions, les souvenirs, les maisons d’édition : Gallimard, Actes Sud, Bruno Doucey, Iconoclaste, Le mot et le reste et trouver que cette soirée est une soirée « tressage-tissage » entre toutes ces lectures et se rappeler soudain de la phrase de Rimbaud :

« J’ai tendu des cordes de clocher à clocher, des guirlandes de fenêtre à fenêtre, des chaînes d’or d’étoile à étoile et je danse. »

Au jeudi 10 mars. Même endroit, même heure. D’ ici là, belles lectures.