Atelier du 25 novembre

mercredi 25 novembre 2020, par Caroline Lanos

Consigne de Roselyne

Aujourd’hui je vous propose un voyage intérieur....

« J’ai passé ma vie à explorer les mystères du cosmos, mais un autre univers me fascine tout autant, celui que renferme notre corps »
Stephen Hawking

Dans un laboratoire, pour une expérience, Imaginez que l’on vous a miniaturisé et qu’aux commandes d’un submersible de poche, le nanotilus (!), on vous a introduit dans un corps (humain ou animal), quelle aventure n’est-ce pas ?

Et malgré la morosité ambiante n’oubliez pas d’être joyeux car le bonheur est contagieux.

Affiche du film « l’aventure intérieure » de Joe Dante (1987)


TEXTES

Voyage intérieur
C’est fantastique et kafkaien !!!! Allons y !

Alors que je me reposais sur un talus, j’ai vu passer un lapin blanc très pressé et sans hésitation , j’ai décidé de le suivre. J’ai atterri sans mal dans une sorte de laboratoire rempli d’hommes et de femmes en blanc de la tête aux pieds, tous masqués, charlottés, lunettés de gros verres de loupe. On m’a ficelé sur une chaise. A plusieurs reprises, j’ai changé de taille grâce à une potion repoussante, un macaron vert ou un éventail, il me semble. La chaise était trop grande ou trop petite. Rien n’allait jamais. Tout à coup quelqu’un a crié :
- ça y est ! c’est la bonne taille ! et on m’a fourré manu militari dans un submersible de poche. Le Nanotilus. C’était écrit sur la coque !
Une voix dans un haut parleur :
- Direction la chenille qui fume le narguilé !
Pas question de résister à cette invincible armada terrorisante !
Je suis rentré aux commandes du Nanotilus par la bouche de l’animal, au moment où elle soufflait sa fumée de tabac, c’est à dire par la tête appelée capsule( comme quand je suis allée sur la lune) en pensant qu’avec ses cinq yeux tout autour d’un sixième de chaque côté de la tête elle allait me fusiller du regard et broyer le submersible ridicule de ses mandibules géantes.
Point ne fut et je visitais tranquille , la bouche, les mandibules, les 12 yeux qu’on appelle ocelles, les glandes productrices de soie, dans un intérieur tapissé de rose qui me fit penser à la chambre de ma grand-mère.
Le vaisseau s’accrochait de temps en temps aux trois anneaux du thorax. Je dérivais maladroitement buttant dans les vraies pattes thoraciques articulées au nombre de six munies de griffes.
Il faut dire qu’on ne m’avait guère entraîné à ce genre de voyage. Une chenille vue du dedans ! J’aurais pu tomber sur un voyage dans un corps humain ! L’horreur absolue !
Vous imaginez le décor, Madame Roselyne !
Reprenons : Je rentre dans l’abdomen fait de 9 anneaux avec cinq paires de fausses pattes abdominales ce qui fait dix pattes, pas articulées et là, j’ai vu des petits trous qui servent à la respiration du lépidoptère. Le scoop ! Ils sont rarement visibles !
Autre scoop, je n’ai vu aucun os, pas de poumons, un tube digestif qui fait toute la longueur du corps. Dans le tube, un œsophage, un jabot, un intestin rempli d’une pâte verte qui se termine par un anus Que du banal !

Mon voyage se termina et je pris la sortie qui s’imposait. Plus simple que de faire demi tour ou marche arrière avec le Nanotilus au risque de blesser cette pauvre larve de l’intérieur !

Tout de même, j’ai fouillé tout le dedans. La chenille est une bête sans coeur.
Celle-là a repris son narguilé et même pas fait peau neuve.
Quelle indifférente !

Jacqueline


« J’ai passé ma vie à explorer les mystères du cosmos, mais un autre univers me fascine tout autant, celui que renferme notre corps »
Stephen Hawking

Dans un laboratoire, pour une expérience, Imaginez que l’on vous a miniaturisé et qu’aux commandes d’un submersible de poche, le nanotilus (!), on vous a introduit dans un corps (humain ou animal), quelle aventure n’est-ce pas ?
A vos plumes.... hum hum vos claviers.

Le moteur de mon nanotilus s’ébroue. La manette des essuies glace clignote.
J’ai l’impression de glisser sur de grosses laminaires. Le GPS s’affole.
L’engin contourne, frotte, me blackboule contre la paroi. J’ai aperçu nombreuses cloisons qui n’ont guère de tenue. J’ai surtout aimé le cerveau et toutes ces descentes et circonvolutions incroyables. Des petites cases bien rangées, rien à voir avec mes étagères. Je devrais en prendre de la graine. Ce que j’ai vraiment aimé c’est la plate-forme où il faisait enfin jour, derrière ce globe oculaire où je vous ai tous vu afféré et concentré. La paupière, un grand rideau comme au théâtre, qui balaye ce globe, véritable terrasse sur le monde. J’ai du subir quelques désordres et désagréments au passage de la glotte.
Mon écran n’imprime plus grand chose. Error, error, marque- t-il.
Pourquoi ai-je accepter cette mission ! Non mais franchement. Voilà trois semaines que je confine dans cet intérieur où ça sent la poussière. Je me suis heurté aux culs de sac.
Il me semble naviguer dans un champ d’algues. Un mouvement incessant m’aspire et me repousse. Il respire encore le bougre !
Atchoum ! Eternuements et grosse toux me virent valdinguer au milieu de la pelouse et de quelques vieilles marguerites rescapées de l’automne. Je me demandais bien ce que j’étais venu faire dans cette galère inter...minable, inter.. non -galactique...intérieure, ça c’est certain. Et quelle formule allait-il trouvé pour que de nanocellule je redevienne humain ? Le sujet- contact s’est-il enfui , fatigué des expériences en laboratoire ? Était -il en w end ?
Ce dont je suis sur, c’est d’avoir bel et bien été expulsé !
Balise de détresse larguée.
Mayday Mayday Mayday...
Ici le Nanotilus 48.35 de latitude, -1.204 de longitude
Ici le Nanotilus, Répondez.

Stéphane.