Jeudi 10 septembre 2020

mardi 29 septembre 2020, par Stéphane Mahéo

Chronique des livres à L’Audace de la rue nationale, au 35.

18h au rendez-vous de la petite librairie, se sont présentés :
Jacinte, Yvon, Roselyne, Geneviève, Nelly… Antoinette (partie « Changer l’eau des fleurs » de son camping-car) et Jacqueline en pensées, toujours immobilisée à son domicile.
(Imaginez-vous ma bonne Jacqueline : oublié ma porcelaine de Giens nappée de Tuc ! )

Info littéraire : Prix LIRE à tout prix 2020/2021
(suite réunion à la médiathèque, le matin, présidée par Cécile Le conte )
6 livres retenus
- DE PIERRE ET D’OS de Bérangère Cournut
- LA SOUSTRACTIONS DES POSSIBLES de Joseph Acardot
- LE MATIN EST UN TIGRE de Constance Joly
- LE TELEGRAPHE DE CHOPIN de Eric Faye
- AMES BRISEES de Akika Mizubayachi
- LA PLUS PRECIEUSES DES MARCHANDISES de Jean-Claude Grinberg

Le samedi 24 octobre, au matin, présentation littéraire, par Cécile Le conte.
Au 26 octobre, une vidéo de lancement du prix sera visible sur le site de la médiathèque.

Jacinte débute avec « PIEDS NUS DANS L’AUBE »
« Arrêtez vous un instant » sur ce un recueil « précieux »par sa noblesse d’âme.
Lecture trouvée au heureux hasard d’une bibliothèque des rues. Félix Leclerc, nous entraine dans l’éloge de l’enfance, il évoque sa famille , sa mère, ses frères et soeurs : des enfants heureux que l’on sent vouloir rester dans la magie de l’enfance . L’écriture tente t elle de la retenir de la magnifier ? la poésie : une musique. En tout ça , la sienne à Félix.

Geneviève avance le livre de la journaliste écrivain Benoite Groult « Journal d’Irlande « écrit à l’automne de sa vie, écrit comme un journal, son carnet de pêche et d’amour de Benoîte, livre posthume de 1977 à 2003.
puis « De fougère en libellule » de Monique Leroux-Serres, illustrations de Valérie Vicq aux Editions Pipa.
Haïbun ,alternance de prose et de haïkus . Elle écrit en marchant, d’écluse en écluse, tout au long du chemin de halage sur la rivière de la Mayenne. Départ de l’hôtel du beau rivage de Mayenne.
Journal de voyage, pause et respiration dans l’ici et le maintenant .
Ecrit sur le sens de la vie, du temps qui passe, sous le ciel de Mayenne.
« Le chemin de halage sera ma page blanche …qui me fait en vie »
et son premier Haïku :
« Ah Pouvoir atteindre Takato
le bout de la pleine enneigée
sans être rappelée ».
Roselyne souhaite nous parler du livre : Le soleil de Perse de Guy Rachet (né le 27 décembre 1930) un autre livre des étagères de rues , prix RTL 1981
De vrais contes des mille et une nuits … 28 veillées, sur la vie de Syrus le Grand
dont le grand -père avait donné l’ordre de le faire disparaitre ; le chambellan n’a pu se résoudre à tuer Syrus et l’a confié à un couple de bergers. Un mélange de légendes et d’histoire.
Récit captivant, lecture inachevée…quelques veillées à se délecter …

Valérie Perrin une chronique envoyée par Antoinette « Changer l’eau des fleurs » 
Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu’elle leur offre. Son quotidien est rythmé par leurs confidences. Un jour, parce qu’un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule. Des liens qui unissent vivants et morts sont exhumés, et certaines âmes que l’on croyait noires, se révèlent lumineuses. Une véritable enquête policière !
autre livre remarqué de Valérie Perrin (lu par Jacqueline, Steph…)
« Les oubliés du dimanche « Justine, vingt et un ans, vit chez ses grands-parents avec son cousin Jules depuis la mort de leurs parents respectifs dans un accident. Justine est aide-soignante aux Hortensias, une maison de retraite, et aime par-dessus tout les personnes âgées. Notamment Hélène, centenaire, qui a toujours rêvé d’apprendre à lire. Les deux femmes se lient d’amitié, s’écoutent, se révèlent l’une à l’autre. Grâce à la résidente, Justine va peu à peu affronter les secrets de sa propre histoire. Un jour, un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite et fait une terrible révélation.
À la fois drôle et mélancolique, un roman d’amours passées, présentes, inavouées... éblouissantes.

Je parle de Suzanne de Frédéric Pommier : Journaliste éditorialiste sur France Inter, où il parle de sa grand-mère…qui pourrait être la mienne, la votre…
Dans ce récit poignant, Frédéric Pommier explore la mémoire d’une femme lucide et battante, emblématique de sa génération. Il interroge la manière dont sont traités nos aînés mais aussi les soignants. Avec humour et tendresse, il nous plonge dans une histoire d’amour et de transmission où, en dépit des drames et de la violence, triomphent le rire et la passion.

Changer l’eau des rivières de Murielle Magellan
Peut-on changer le cours de sa vie ? À vingt ans, des rêves plein la tête, Marie n’a pas eu la chance d’étudier. Elle n’a connu que la galère des petits boulots et le paysage industriel du Havre. Aussi, lorsqu’elle rencontre Alexandre, garçon brillant et beau parleur, son coeur s’emballe. Mais comment surmonter ce sentiment d’infériorité qui la poursuit ? Financièrement aux abois, piégée par un acte de violence incontrôlée, Marie accepte le marché que lui propose un juge taciturne, lui servir de chauffeur particulier pendant quelques mois. Une cohabitation qui risque d’être houleuse, compte tenu de la personnalité de ces deux écorchés vifs. Dans ce roman d’apprentissage en forme de fable urbaine, Murielle Magellan confronte deux mondes habituellement clos, et nous livre un texte émouvant sur l’éveil à l’autre.

« Rien n’est noir « de Claire Berest (qui a précédemment écrit Gabriëlle la vie de sa grand-mère et qui était la femme de Picabia ) ,
Rien n’est noir, est un beau livre émouvant d’une écriture sensuelle sur la vie de Frida Khalo et les relations amoureuses tumultueuses avec Diego « libre dans sa tête » …

Je rappelle le chouette livre d’Amanda Sthers
« Lettre d’amour sans le dire » chez Gallimard
Parution :
3 Juin 2020
Alice a 48 ans, c’est une femme empêchée, prisonnière d’elle-même, de ses peurs, de ses souvenir douloureux (origines modestes, native de Cambrai, séduite et abandonnée, fille-mère, chassée de chez elle, cabossée par des hommes qui l’ont toujours forcée ou ne l’ont jamais aimée). Ancienne professeur de français, elle vit dans ses rêves et dans les livres auprès de sa fille, richement mariée et qui l’a installée près d’elle, à Paris.
Tout change un beau jour lorsque, ayant fait halte dans un salon de thé, Alice est révélée à elle-même par un masseur japonais d’une délicatesse absolue qui la réconcilie avec son corps et lui fait entrevoir, soudain, la possibilité du bonheur.
Cet homme devient le centre de son existence : elle apprend le japonais, lit les classiques nippons afin de se rapprocher de lui. Enfin, par l’imaginaire, Alice vit sa première véritable histoire d’amour. Pendant une année entière, elle revient se faire masser sans jamais lui signifier ses sentiments, persuadée par quelques signes, quelques gestes infimes qu’ils sont réciproques.
Le jour où elle maitrise assez la langue pour lui dire enfin ce qu’elle ressent, l’homme a disparu...
D’où la lettre qu’elle lui adresse, qui lui parviendra peut-être, dans laquelle elle se raconte et avoue son amour. Tendre, sensuelle, cette lettre est le roman que nous avons entre les mains : l’histoire d’un éveil. Ce qu’Alice n’a pas dit, elle l’écrit magnifiquement. Prête, enfin, à vivre sa vie.

« Madeleine « en poche du même auteure
Il l’a vouvoyée. Il n’a parlé de rien. Ni de maison, ni de ce lit, ni de cette fois.
Est-ce un rendez-vous ? Une deuxième visite ? Il a donné l’heure d’arrivée de son avion. Le même, même jour. Déjà deux mois plus tard. Le souvenir est bien là, brûlant sur les cuisses de Madeleine. Est-ce qu’il faut aller chez le coiffeur ? Du noir, ça mincit mais la peur aussi, le lointain. Du marine ? Du marron ? Du temps, pas beaucoup ? Que dit-elle ? Elle dit oui, je vous attendrai. Le silence est long. "Vous me reconnaîtrez ?" essaie-t-elle. Il ne répond même pas. Elle ne sait pas comment on attrape un homme. Ils lui glissent entre les doigts comme du vif-argent, et celui-là est bien plus qu’un homme. Il est celui qu’elle aime, celui qu’elle attendait.

on se retrouve le deuxième jeudi d’octobre à l’AUDACE, à bon entendeur … bonne fin de semaine
Stéphane .