LGL du 11 Juin 2020

lundi 15 juin 2020, par Frédérique Niobey

11 juin 2020. The last one !

Depuis Carhaix dans le Finistère, entre deux coups de débroussailleuse, Antoinette se télétransporte et se télé-assoit parmi nous, alors nous sommes 9 déconfinées, ravies :
« Il s’agit de L’année du lion, un roman plutôt récent de 2016, de Déon Meyer. Un roman d’action et de suspens sur 700 pages qui filent en courts chapitres. Le narrateur Nico Storm revit les évènements de son adolescence de 13 à 18 ans, une trentaine d’années après. Au début du récit on le découvre avec son père Willem en Afrique du sud dans un monde dévasté par une Fièvre qui a tué 95 % des humains de la planète. Willemn est un érudit, philantrope, idéaliste et doux qui veut reconstruire en rassemblant, les rescapés de la région, en une société susceptible de permettre le redémarrage de la vie. On suit cette quête, avec tous ceux qui y adhèrent progressivement, ses réussites et toutes les difficultés auxquelles elle doit faire face. Utopie-Dystopie. »
Déon Meyer est né en 1958 en Afrique du Sud. Scénariste , réalisateur et auteur de roman policier.
L’année du lion est une fiction de fin du monde très prémonitoire. Le chapitre 4, L’HOMME SOUS LE MANGUIER est un scénario glaçant.
Alors, reviennent :
Toni Morrison et son magistral roman BELOVED. La maîtresse de maison est une esclave affranchie. Pour lui épargner l’asservissement, dans un acte de violence et d’amour désespéré, elle a égorgé sa petite fille. Elle ne cesse alors d’être hantée par cet infanticide. Arrive une inconnue, Beloved, la Bien Aimée…
Khatryn Stockett et La couleur des sentiments qui raconte les conditions de vie dégradantes des des domestiques noires américaines travaillant dans des familles blanches dans l’état du Mississippi pendant les années 60..
Margarett Mitchell et Autant en emporte le vent paru en 1936. Best seller absolu dont l’histoire d’amour romantique et violente se déroule pendant la guerre de sécession.
Il est question d’une nouvelle traduction. Il fut question de retirer le roman d’un catalogue. On le réintégra.
Une plongée dans l’actualité américaine et en plein mouvement mondial de protestation contre le racisme.
La voix de Jacinthe lit, douce et claire, Un bruit de balançoire de Christian Bobin , éditions Folio : « Je rêve d’une écriture qui ne ferait pas plus de bruit qu’un rayon de soleil heurtant un verre d’eau fraîche... » Un livre qu’on a envie de relire tout le temps, comme tous les livres de Bobin.
Chanson bretonne suivi de l’enfant et la guerre de Jean Marie Gustave Le Clézio aux éditions Gallimard. Souvenirs d’enfance à Sainte Marine près de Quimper, berceau familial et souvenirs d’enfance à Nice pendant la guerre. Une magie ancienne contée et chantée au son des binious, au parfum des moissons, dont il fut le témoin. Une réflexion sur les changements de la géographie de lieux.
L’ écriture du prix Nobel de littérature .

Ainsi s’achève la Grande Librairie du Café de Paris dans la salle du bas allégée de son mobilier Louis- Philippe et de ses tapis grand siècle.

Au jeudi 10 septembre d’ici-là bel été reposant et belles lectures ensoleillées.

JM

« Les livres sont des âmes, les librairies des points d’eau dans le désert du monde. »
C Bobin, Un bruit de balançoire.