"un chauffeur, c’est un commandant de bord"

samedi 4 novembre 2017, par Webmestre

LES FAITS DIVERS
1- Écrire un fait d’hiver d’une manière poétique (4 à 5 lignes)

Feu qui crépite, dedans
Neige qui tombe, dehors
Fleurs de glace, dehors
Chaleur ouatée, dedans
Chocolat chaud, dedans
Enfants gelés, dehors.

2- choisissez un titre sur les 4 proposés, écrire le fait divers correspondant (5 à 6 lignes)

Une auto dévalait à toute allure la rue Lepic
Une vieille dame, très vieille, cheveux fous au vent, dévalait à toute allure la rue Lepic dans une décapotable d’un rouge vif. Arc-boutée sur le volant, elle regardait droit devant, sourire béat aux lèvres. La rue Lepic étant en travaux, la voiture, heureusement, est allée finir sa course dans un bienvenu tas de sable. La vieille dame, un peu sonnée, a été emmenée aux urgences, elle avait « emprunté » la décapotable au directeur de la maison de retraite où elle est hébergée depuis plusieurs années.

3- Le chauffeur du ouibus abandonne ses passagers dans la nature.
Developper la ....suite et la fin des mésaventures du chauffeur

Louis a arraché sa cravate, il a toujours eu horreur de ça mais il la fourre tout de même dans sa poche, ça peut toujours servir, tiens pour le mariage de Pierrette par exemple, elle qui dit toujours qu’il est négligé, elle sera épatée de le voir cravaté. Le badge par contre, il le balance très loin, aussi fort qu’il peut avec toute la rage qu’il sent bouillonner en lui et il s’éloigne à grand pas, il a envie de courir mais il se retient, il jette un coup d’œil derrière lui, mais non rien, personne n’a bougé, ils n’ont peut-être pas encore compris qu’il les avait laissé en plan, là, dans leur car, qu’ils se débrouillent maintenant, eux qui depuis Paris l’assomment de plaintes, une qui a trop chaud, l’autre trop froid et la clim ceci et cela et les gamins, eux, à peine partis, réclament déjà à faire « pipi », il les avaient pourtant prévenus, pas d’arrêt avant Le Mans, mais cause toujours, ils n’écoutent pas... De toute façon ce voyage, Louis avait tout de suite su que ce serait la galère, le pompon, c’est quand il s’est perdu, la faute à la petite vieille juste derrière lui qui n’arrêtait pas de bourrer son fauteuil de coups de pied, une fois, il lui a demandé de cesser, elle a ricané, pire qu’une ado, habillée pareille d’ailleurs, ridicule à son âge, du cuir ! Évidemment il a raté la bretelle et ce grand « con » gominé en costume cravate qui s’est mis à glapir « la bretelle, la bretelle, vous l’avez loupé », pas la peine de lui dire, il avait vu...
Louis marche vite, sur le bas-côté, tête baissée, ramassé sur lui-même, il rumine sa colère, les dents serrées.
Ensuite ça n’a fait qu’empirer, ils s’y sont tous mis, une vraie foire là dedans, comment il pouvait conduire, lui, avec tout ce tintamarre. « Et votre GPS, mais servez vous donc de votre GPS », ils n’arrêtaient pas de lui dire mais Louis, il n’aime pas ces trucs modernes, il ne leur fait pas confiance, lui, c’est l’instinct, il conduit à l’instinct et jamais il ne se perd, jamais... Et puis ils l’ont trop énervé, du respect, c’est quand même pas trop demandé, du respect, un chauffeur, c’est un commandant de bord, est-ce qu’on lui dirait ce qu’il faut faire à un pilote de ligne, non bien sûr, eh bien, lui, il a débarqué et maintenant il va rentrer chez lui, en stop.

Roselyne.