LGL du 10 novembre au Café de Paris

lundi 21 novembre 2016, par Webmestre

Douce rencontre au pied de l’escalier. avec une Emilie jolie, comme dans la chanson, que nos livres sous le bras interpellent. Elle sera des nôtres au mois de décembre.

Ré-ouverture du Café de Paris. Les habitués reprennent possession des lieux, dedans-dehors. Un sympathique brouhaha dégouline l’escalier jusqu’à Catherine, Fred, Roselyne, Arlette, Paule, Jacinthe, moi, Stef, jusqu’à Bertrand, le bienvenu. Les Tucs se rengorgent de plaisir dans leurs porcelaines blanches.
Arlette, Sa Majesté la Maîtresse de l’école Odile Gautry raconte la visite du sous-préfet dans l’établissement la veille du 11 novembre. Un pur bonheur ! Elle raconte si bien Arlette ! Tout le soin qu’elle prend des enfants, tout l’amour du métier transparaît dans son regard pétillant et dans son récit chaleureux, plein d’humour et de sensibilité . Le savez-vous, Monsieur le Préfet, que le menhir formant le monument dédié aux Morts fougerais, morts pour la patrie pendant la Grande Guerre, fut élevé1920 par Armel Beaufils ? Le savez-vous, vous qui lisez.
Et si tu écrivais , Arlette ?

FRED
- « Charlotte Salomon née à Berlin le 16 avril 1917, morte à Auschwitz le 10 octobre 1943, est une artiste peintre et plasticienne allemande d’origine juive. Elle quitte Berlin pour rejoindre ses grands parents maternels réfugiés à Nice. Menacée par le nazisme et la tragédie familiale du suicide( sa mère et une tante se suicident, sa grand-mère se défenestre sous ses yeux), elle choisit la création. Elle consacre son œuvre à son enfance, sa famille, ses amis, sa vie. Leben ? Oder Theater ? Est-ce la vie ou du théâtre ? Le titre des 180 gouaches rassemblées en un album, sous nos yeux effarés, magnifiques, empreintes de gravité et de souffrance. Un livre sorti magistralement des éditions du Tripode.

Leben ? oder Theater ?


Les tableaux s’accompagnent, à l’origine, de textes, de citations allemandes notés sur du papier calque qui recouvre la peinture. La totalité de l’ oeuvre de cette jeune femme bouleversante se trouve au Musée Juif d’Amsterdam. »

JACINTHE
-« Anna de Noailles est née en 1876. D’origine roumaine. Première femme commandeur de la légion d’honneur, première femme reçue à l’Académie Royale de langue et de littérature de Belgique au fauteuil 33. Colette et Cocteau lui succéderont. Anna chante la Nature dans ses nombreux recueils de poèmes.…..........
...O pouvoir vous louer avec des chênes verts,
Des parfums de corolle,
Des regard azurés et des gestes ouverts,
Comme un oiseau qui vole !

Poème Adoration, extrait des Eblouissements. En Poche et à la Clairière. »
BERTRAND
- « Voilà un livre qui a beaucoup compté pour moi, il est vieux , jauni et sans sa couverture : Le rivages de Syrtes de Julien Gracq . Découvert en classe de Première, paru en 1951 aux éditions José Corti. Une fiction qui nous emporte dans un univers intemporel, une Histoire réinventée et universelle majestueusement écrite. Un roman d’amour entre Orsenna l’espion et Vanessa l’ennemie d’en face. Les chapitres-titres en font une suite de nouvelles. On peut le rapprocher du livre de Dino Buzzati, Le désert de sTartares »

STEF
« Les Bizarres de Delphine Tartine, illustré par Olivier Rublond. Un album qui vient de paraître le 4 novembre. De drôles de bruits se font entendre dans la maison : Qui peut bien faire ces bruits BIZZARES ? Aux éditions du Père Fouettard dès3 ans, sans limite d’âge.
« - Une nuit, ton fils s’est tué au premier étage de votre maison..-. ».
Une nuit de septembre de Angélique Villeneuve aux Editions Grasset Un trésor d’une infinie douceur.Un témoignage rempli de discrétion, de pudeur, de dignité, de force, de souffrance, d’espoir, d’humanité, de lumière, de justesse. Pas de mot pour « être » après la mort d’un enfant, après la mort d’une sœur ou d’un frère. C’est juste inconcevable et ce qui ne conçoit pas ne s’énonce pas.

PAULE
« La parabole du Failli de Lyonel Trouillot aux éditions Actes Sud. Ce récit est une lettre adressée à Pedro un jeune comédien haïtien qui s’est jeté du douzième étage d’un immeuble. Un échec tragique de celui qui citait Eluard dans les rues d’Haïti et dont personne n’a su entendre la détresse. Quel soin prend-t-on des autres qui ne trouvent pas leur place dans un monde d’indifférence ? Amour, révolte et désespoir dans cette galerie de portraits de Port au Princes. »

Au jeudi 8 décembre. Même endroit. Même heure. D’ici là, belles lectures à tous.

JM

La nuit n’est jamais complète

Il y a toujours puisque je le dis,
Puisque je l’affirme,
Au bout du chagrin
Une fenêtre ouverte,
Une fenêtre éclairée,
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler, Faim à satisfaire,
Un cœur généreux,
Une main tendue, une main ouverte,
Des yeux attentifs,
Une vie, la vie à se partager.
Paul Eluard