LGL du 12 mai au Café de Paris

lundi 4 juillet 2016, par Webmestre

Welcome Sarah Newton !
She lives near Saint Hilaire du Harcouet ten years ago, Sarah ! She founded Page Blanche sur GOOGLE qui sait tout.. Last night, she joinded us.
Alors elle ouvrit sa tablette et apparut sur l’écran un livre numérique : « Le mystère de Henri Pick » de David Foenkinos. Un bibliothécaire recueille tous les livres refusés par les éditeurs. Il sort de son tri, un livre exceptionnel écrit par un vendeur de pizzas installé à Crozon, du nom de Henri Pick. Un livre satirique qui en dit long sur notre société. Aux Editions Gallimard.

Autour de Sarah, Paule, Arlette, Catherine, Franck G, Geneviève, Steph(et ses tucs). Elle arrive de l’enregistrement du jeu des mille euros.

Paule a relu un roman de Milan Kundera, « L’ignorance » écrit en français. Editions Gallimard.
Deux histoires croisées , celle de Irena qui revient à contre-coeur à Prague après 1989 et celle de Josef qui un jour avait tenté de la séduire. Il ne la reconnaîtra pas. Il fait semblant. Leur rencontre sera un malentendu. Deux exilés déracinés, des émigrés sans patrie, qui ne reconnaissent pas leur pays parce qu’ accrochés à leur passé, ils en ont ignoré les transformations. Un roman écrit sur la nostalgie, les souvenirs, la mémoire. Kundera revient souvent sur son expérience de la chute du communisme, sur l’Odyssée et le personnage de Ulysse . Il fait de Irina et de Josef deux « Ulysse » à la recherche d’un passé qui leur a échappé. Ils ne le retrouveront pas. Personne ne leur en parlera. « La nostalgie apparaît comme la souffrance de l’ignorance. »Ignorance du pays, ignorance de l’évolution, des bouleversements, des individus.
« Home sickness ! » dit Sarah.

Conversation : Sorj Chalandon. Le quatrième mur. Marie-Hélène Lafon. Son Goncourt des Nouvelles pour son livre Histoires aux Editions Buchet-Chastel. La Droguerie Marine de St Servan ce soir à LGL du beau François.

Steph enchaîne sur « La chaise N° 14 » de Fabienne Juhel. A la fin de la seconde guerre mondiale, dans une petite ville bretonne, assise sur une chaise n° 14, une jeune fille belle et rousse, à la chevelure abondante est tondue par son ami d’enfance devant le village réunit parce qu’elle a vécu une histoire d’amour avec un officier allemand. « Une femme à boches ».Une violente humiliation publique fréquemment utilisée lors de « l’épuration » par des Résistants bien souvent de la dernière heure. Elle se vengera .
La chaise n° 14 fut crée au XVIII ième siècle par un ébéniste autrichien, Michael Thonet. Il faut 8 morceaux de bois et 6 vis pour construire cette chaise montée entièrement à la main : la chaise n°14 est devenue la célèbre « chaise bistrot ».On en trouve encore aujourd’hui.

Conversation : les chaises du Luxembourg, les chaises conversation, les indiscrètes, les réquisitions, la délation , les FTP, les procès, la prison Ste Marguerite à Rennes pour les « collabos ».

Catherine « bute » sur « La ferme africaine » de Karen Blixen aux Editions Gyldeldan et n’avance guère. Fatigue ? Longueur du texte ? On a le droit de poser le livre. On y reviendra. Ou pas.

Tout a commencé comme ça ce jeudi-là, dans la salle du bas du Café de Paris, par l’arrivée de Sarah née dans le Lancashire, à Preston, là où ma petite fille enseigne le français. Evidemment, elle est retournée dans son village, Sarah. Les choses et les gens ont changé en son absence. La nostalgie, les souvenirs en mémoire de Kundera, de Irena, de Josef, son « homesikness » à elle, elle le retrouve dans « L’ ignorance » qu’elle lira sur tablette.

Un joli soir de mai, rencontres entrecroisées au Café de Paris.
Comme on les aime.
JM