LGL du café de Paris, jeudi 12 novembre 2015

vendredi 20 novembre 2015, par Webmestre

LGL du Café de Paris

Jean-Pascal, Françoise, Roselyne, Paule, Catherine, Stef, Jacinthe et moi l’écriveuse autour d’une bouteille de Jurançon divisée par huit. C’est plus avantageux nous dit le jeune barman apprenti.. Une première pour nouscette bouteille et moins de choses à retenir pour lui en montant l’escalier !
La dite bouteille trône sur la table basse. « Les amours de la Reine ». On ne saura pas laquelle ?
Pour notre bien voilà nos habitudes changées. Stimulant.
Mais les p’tits et les grands Jurançon ? Situation cornélienne... Jean-Pascal, le seul homme, dose le précieux liquide avec un grand sens de l’équité. Moi c’est un p’tit ! Moi c’est un grand !

« Venons en à nos livres. Qui commence ? »
Pas moi. Pas moi. Pas moi. Pas moi. Pas de livre. Deux livres sur huit !!!

Catherine -avec-livre :« J’ai bien fait de retourner à la maison avant de venir ici, je n’avais pas de livre non plus !J’ai saisi celui-là « Où on va papa ? » de Jean-louis Fournier aux éditions Stock édité en 2008. et prix Fémina. Largement autobiographique. Mathieu et Thomas sont les fils, handicapés, mentaux et physiques de Jean-Louis et Agnès. Joie de la première naissance. Horreur de la découverte de la maladie puis nouvelle joie d’une deuxième naissance. « Celui-là ne peut pas être aussi anormal, n’est-ce pas ? » Horreur !Hélas si ! Il ne reste à l’auteur que la dérision profonde et douloureuse pour parler du quotidien, pour surmonter la mort de l’aîné.
La dérision ! Elle permet de s’élever au-delà de la douleur. Souvent, elle est tout ce qui nous reste pour survivre.
Où on va papa ? On en ressort fracassé.

Jean-Pascal-avec-livre : Le dimanche de Bouvines ( Editions Gallimard ou en Poche) vu par Georges Duby. « L’année 1214, le 27 juillet tombait un dimanche. Le dimanche est le jour du Seigneur. On le lui doit tout entier... » Ainsi commence, le livre.
C’est où Bouvines ? Au sud-est de Lille.
George Duby, agrégé d’Histoire, grand médiéviste, académicien, traite d’une bataille devenue un fait politique marquant puisqu’elle assure le pouvoir des Capétiens en France et la reconnaissance d’un protégé de Dieu. La victoire est totale sur les Plantagenets qui ont déclenché une bataille un jour de « trêve de Dieu. ». Apparence trompeuse du titre. Georges Duby concilie les structures sociales, la sociologie de la guerre et l’histoire événementielle,décrypte les textes de ceux qui au Moyen Age, ont écrit l’Histoire

Roselyne-sans-livre : Une BD sans texte. Une histoire muette ! « Un océan d’amour » collection Mirages, illustrée et coloriée par Grégory Panaccione. Un périlleux chassé croisé au large de côtes bretonnes sur un océan dans tous ses états.

Stef-sans-livre : J’ai commencé « La terre qui penche » de Carole Martinez, Editions Gallimard., prix de la Feuille d’Or. Un livre à lire à deux voix. Une vieille âme morte et une petite fille.
J’ai relu aussi le livre de Jacques Lescoat, géographe, sur les îles de Molène Ouessant, Groix, Belle-ïle.... aux Editions du Finisterre.

Catherine : A-t-on déjà parlé de Sofi Oksanen, finlandaise. Pour son dernier livre « Purge », pour « les vaches de Staline » ?

Arrivée de Fred.
« Alors les livres, ce soir. Deux seulement ? Comment ça deux seulement ? On se relâche, on se relâche ! »
Sourires de bienvenue. Elle nous parle de l’Europe des écrivains en série sur Arte le mercredi soir à 22 h 55. Hier soir, 11novembre, la dernière avec Jean-Christophe Bailly pour son livre « Dépaysement-Voyages en France » prix littéraire de Liège publié aux éditions du Seuil. Une promenade littéraire, toute en poésie, en finesse, en nuances. Tout parle, lui parle, nous parle, le végétal, le minéral, le ciel. C’est le paysage qui intéresse Bailly justement Maître de paysage de l’école de Blois. »

Belles lectures à tous et à toutes.
Au jeudi 10 décembre. Même endroit. Même heure. Avec ou sans livre.

Jeudi 12 novembre,19 h
.JM