Décembre...

L’Avent déroule,vers une nouvelle ère, son compte à rebours
à mesure que tombe la nuit, et se rapetissent les jours.
Les lumières serpentent dans les rues froides de la ville,
sur l’asphalte glacé et mouillé, brillent.
Nous avançons masqués, nos yeux nappés de larmes
derrière nos lunettes embuées rétrécissant notre vision.
Oui, la poésie nous augmente en trublion d’âme.
Poésie d’une scène ordinaire dans notre monde bien cabossé.
Poésie d’instants qui nous raccrochent à la beauté du monde.
Un père se promène dans la vallée du Couesnon avec ses deux enfants. 
Tous trois, les bras chargés d’un paquet de pommes de pin. 
Ils viennent décorer cet arbre providentiel,
repéré l’an passé, et élu par ces p’tits lutins
comme leur sapin de Noël .
Ils s’étaient promis d’y revenir tous les trois pour le décorer. 
Les enfants sont heureux, ça se voit à leurs sourires 
qui ne reflètent que joie, connivence et amour.
Ils sautillent les bras tendus et accrochent, fiers,
les boules de pins avec de la liane de lierre.
Un moment magique, émouvant de simplicité.
De cette émotion-là,
qui transporte pour le reste de la journée sur un petit nuage,
pour qui sait voir, sentir, regarder et transmettre… 
L’écriture n’aura jamais été aussi importante, vitale et nécessaire 
pour « Être au monde  » en cette période exceptionnelle.

Stéphane