Hors Piste du Jour 23

jeudi 9 avril 2020, par Frédérique Niobey

Avec le père ou la mère

Tu as vécu sans les livres,
sans les mots que l’on retient, qui font avancer.
Pendant que nous allions à l’école,
tu demeurais dans la classe des dominés,
tout ce qui était digne d’être montré ne pouvait qu’être le fruit du travail de tes mains
Avec tes mains Ahmed Kalouaz

En Afrique
l’impudeur des corps était magnifique
Elle donnait du champs, de la profondeur
elle multipliait les sensations
elle tendait un réseau humain autour de moi.
L’Africain J.M.G. Le Clézio

Maman n’est jamais épuisée.
Surtout pas à la libération.Elle déborde d’amour et en fait profiter tout le monde.
Papa, sa famille, et l’univers entier.
...Rien n’arrête l’amour en marche de maman.
...L’amour avait raison de tout.
Il eut même raison d’elle.
L’Américain F.O. Giesbert

et tu prends plaisir à te laisser pénétrer par ce qui t’entoure
En cette période de l’année, les arbres ont mis leurs feuilles.
Elles luisent, ont la fraîcheur de ce qui vient de naître,
et tu perçois cette prodigieuse vitalité de la nature,
t’émerveilles de ce qu’à chaque retour du printemps,
la sève s’éveille à nouveau en chaque plante, en chaque arbre.
Lambeaux Charles Juliet

Nous nous étions mariés , sans témoin, sans prêtre, en formulant mille prières inventées.
Devant l’autel nous avions chanté en tapant dans nos mains comme dans les mariages américains. Sur le perron, nous avions dansé sur l’air que le transistor de l’auto laissait s’échapper, un beau morceau de Nina Simone, un morceau qui résonne encore, à toute heure de la nuit et du jour.
En attendant Bojantles Olivier Bourdeault

Caroline