LGL du Café de Paris, 14 février 2019

mardi 19 mars 2019, par Jacqueline Mottais

Jeudi 14 février 2019, au Café de Paris pour La Grande Librairie.

19h
Steph passe en courant d’air et dépose les précieux TUCS, accompagnateurs de la soirée, dans leur porcelaine de Sèvres ou de Saxe sous les yeux de Nelly nouvelle bienvenue ! Nous aurais-tu parlé du film « Les invisibles » ma bonne Steph ? Cours-y vite, cours-y vite, comme disait Paul Fort.

Je vous raconterai bien la vérité sur l’affaire de la Saint Valentin puisque c’est le jour, mais ce serait trop long. De plus, il existe une grande quantité de versions et personne n’est sûr de rien !!!
On retiendra toute fois, l’amitié célébrée à cette date .
Tous les deuxièmes jeudis du mois, on est en plein dedans, dans la salle du bas du bar d’en haut.
Je le dis tout temps ça ? C’est vrai ! J’aime bien.
Venons-en donc à nos amoureuses et amicales lectures...

Les insurrections singulières de Jeanne Benameur chez Actes Sud. Ah ! Jeanne ! Nostalgie d’une jolie rencontre ! Lutte et rébellion et militantisme syndical face à la mondialisation. Jacinthe a aimé la justesse de ton, la place tenue dans la vie, la place donnée au corps, le rapport aux mots, la philosophie légère parce que les révolutions sont d’abord intérieures et parce qu’ «  on n’a pas l’éternité devant nous, juste la vie !  » Et les paumes de nos mains pour sentir, toucher, inscrire, écrire, se souvenir, garder, mémoriser, lire, écouter, entendre. Elle sont partout les paumes de nos mains, dans tous les livres de Jeanne.

Retour à la poésie, si chère à Jacinthe, de Misuzu Kaneko ( 1903-1930 ), illustré par Jacqueline Salmon. Un très bel objet de 150 photos et de 40 poèmes simples qui font penser aux Haïkus, intitulé, Un soleil déjà oblique aux éditions Erès. Comme un carnet de voyage en deux versions, japonaise et française. Plein d’émotion.

Alphonse Daudet, Les lettres de mon moulin, Tartarin de Tarascon ! Moi qui écris, j’ai lu LE PETIT CHOSE et je m’en souviens de cette enfant pris en aversion à l’école. « Le professeur ne m’appela jamais par mon nom. Il disait toujours : Hé vous là-bas, le petit Chose !!! » Résonance !!!! La mule du Pape, les trois messes basses et le diable dans la peau de Garrigou … mais je n’ai pas lu le Nabab découvert sur Ebay par Sarah pour trois francs six sous. Daudet sur le Web dans une éditions de remise de prix !!! On aura tout vu ! Dans cette histoire, Jansoulet dit le NABAB, un parvenu qui a fait fortune en Tunisie, tente de s’intégrer à la société du Second Empire. Un certain docteur Jenkins le courtise. Une peinture très noire de la société du Second Empire. Nabab est passé dans le langage courant et désigne une personne très aisée.

On la trouvait plutôt jolie Lily,
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d’émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré.

Michel Bussi ! Elle l’a lu Catherine. Le titre ? Première ligne du couplet du-dessus. Ou presque. L’édition ? Presses de la cité, je crois.

Véronique Aubouy ! Dans le système solaire, il y a la Terre, la Lune et Marcel Proust. Proust dans une série américaine à bombes et à hélicos pour empêcher l’assassinat de président de US ! On n’a pas fini de tout voir ! Depuis 1993 Véronique Aubouy filme des gens qui lisent A la recherche du temps perdu à raison de 10 mins chacun et à voix haute. Sur un tracteur, dans un stade, dans un champ, sur un banc, une grue, un parc ! Lieux choisis par les lecteurs. Un projet de vie pour ce chevalier des arts et des lettres. Original et captivant.

Avez-vous remarqué ? On quitte la salle du bas du bar d’en haut de plus en plus tard.

JM