LGL du Café de Paris, 8 novembre 2018

lundi 19 novembre 2018, par Jacqueline Mottais

LGL du Café de Paris
8 novembre 2018
19 heures

Quelle soirée ! Onze autour des TUCS dans leur porcelaine de Sèvres. Onze autour des bières ambrées, des Jurançons rafraîchissants et sucrés. Et moi dans tout ça ! J’écoute, j’écris, je note, j’écoute encore, je re-note, je corrige, je crains d’en oublier, ça va si vite, on a tant à dire et tant à lire et à relire. Les mots rebondissent, volent et s’envolent, de Geneviève à Antoinette, de Sarah à Annick en passant par Jacinthe et Catherine et Fabienne et Steph et tombent en pluie sur le carnet de Simon qui, sérieux et silencieux, n’en perd pas un, cherche à être chez lui avec nous, avec nos mots qui vont et viennent d’une voix à une autre voix.

Quelle soirée ! Chaque livre évoqué nous porte, nous emporte vers des mondes inconnus ou connus trop vite parcourus parce qu’on était trop jeune, parce qu’on était pas prêt, parce qu’on pas su, pas vu. Il en va ainsi de Aurélien d’Aragon dans l’édition de 1944 retrouvée par Sarah à la Bouquinerie de la rue de la Forêt. On rêve et on imagine le parcours de ce beau livre, à la couverture un peu malmenée. Dedans, une histoire d’amour en prose magnifique. Une immersion dans l’après-guerre de la Grande Guerre, dans des années folles et légères pour oublier la folie meurtrière, dévastatrice des âmes et des corps. Lire. Relire ce quatrième roman du « Monde réel ».

On revient aux jours d’aujourd’hui avec Geneviève et Territoire fragile d’Eric Fottorino. Remodeler un corps en rébellion. Etre accordeur de corps comme on est accordeur de piano ou de guitare. Pour qu’il sonne juste, le corps, à la bonne hauteur du diapason. En tons ou en demi-tons ou en silences qui même ont des accents. Une très belle lecture inédite du corps féminin sensible et douce. Aux éditions Gallimard.

Catherine a lu ça raconte Sarah aux éditions de Minuit de Pauline Delabroy-Allard. Roman passionné, fougueux en pré-selection du Goncourt qui a fait pousser un fort : Waouh !!!! à la médiathèque. A lu aussi Simple de Julie Estève aux éditions Stock. Un roman de la rentrée littéraire. Un, d’un coin de Corse, que l’on pense idiot qui parle à sa chaise de son amour pour une jeune fille. Il a pourtant un prénom et un nom. Un homme simple que l’on pourrait accuser de meurtre.

Stéphane-Sam-l’épistolière a lu Les prénoms épicènes et a écrit à Amélie Nothomb ! Justement parce que Stéphane est un prénom épicène ! Amélie a répondu, fixé un rendez-vous à Rennes et Stéphane-Sam-l’épistolière, toujours sur plusieurs fronts à la fois, a raté la rencontre !!!! Je ne vous dirai pas tout ce que Stef ou Stéphane ou Sam-l’épistolière a dit. Ce fut trop pour ma plume essoufflée. Stef est toujours dispo, souriante, elle court, va, vient, d’une lettre à un livre, d’un livre à une expo ici ou ailleurs, de la médiathèque à une conférence partagée. Ecrivez-lui. Comme Amélie, elle répond avec tant de gentillesse et de poésie à tous les courriers que c’est un bonheur.

Annick a sur les genoux, le livre d’Esther qui devint la favorite du souverain Assuérus. Elle fut missionnée par Mardochée auprès du roi afin qu’il annule le décret d’Haman qui déclare l’extermination de toute la population juive. Une plongée dans l’Ancien Testament.

Et Antoinette ? Et Jacinthe ? Pardonnez-moi. Rien noté. « Les caprices de Clémentine », un livre de Anne Laval aurait été lu par Antoinette ? Il fut aussi question d’une période Guy Descars !

Le trou sur mon cahier et dans ma mémoire.

Au singulier, Le caprice de Clémentine est un Côtes de Provence AOP, rosé !!!! Qu’on se le dise ! Goût du vin et goût des mots ! Parlez-en au Jurançon !

Je mélange tout. J’arrête avant la catastrophe !!!!

Belles lectures à tout le monde.

Au jeudi 13 décembre. Même endroit. Même heure. JM