LGL du Café de Paris, 14 septembre 2018

mardi 18 septembre 2018, par Jacqueline Mottais

Jeudi 14 Septembre 2018

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Pour revenir à LGL du Café de Paris dans le bar du bas

Descendre l’escalier et sourire aux installés et dire qu’on est un peu en retard. S’enfoncer dans un des fauteuils en skaï marron et s’approprier à nouveau le lieu et s’étonner de façon inouïe d’être toujours en vie et sortir le livre de brouillon déchiré du sac en toile kaki et poser la trousse à crayons sur le bord de la table basse et écouter la prise des commandes dans le brouhaha du bar du haut. Apprécier avec Fred le dépliage du journal « LE 1 » qui se lit en long en large et en travers parce qu’il n’a qu’une page de huit formats A4 et apprendre qu’on peut le trouver chez Mary et aux éditions Folio et noter qu’il paraît toutes les semaines « Pour comprendre et ressentir le monde qui vient ».

Hésiter sur le prénom de Annick ou Monique quand elle présente le livre d’Agnès Martin-Lugand « A la lumière du petit matin » aux Editions Lafon et l’entendre dire une certaine déception et l’entendre dire qu’elle a préféré « Les gens heureux lisent et boivent du café » et l’entendre dire encore, que tout de même ce fut une belle lecture.

Fondre devant la boite de Tuc de Stef en porcelaine de Saxe ornée de dentelle pâtissière et boire avec délices, entre deux titres annoncés, une fraîche gorgée de bière ambrée.

Réussir à écrire en écoutant Jacinthe lire de sa voix claire les poèmes lumineux du moine de l’Abbaye de Landevennec, Gilles Baudry, extraits du recueil « Le bruissement des arbres dans les pages  » aux Editions Rougerie et goûter à la sauvette le goût secret des poèmes de ses 15 ans. Savourer les pâtisseries des « Délices de Tokyo » de Durian Sukegawa en Poche et tendre les deux oreilles vers Pascal ou Dan Marron et trembler de ne pas tout saisir de L’énigme du bourdon qui, d’après les scientifiques, ne peut pas voler parce qu’il est trop lourd et penser aussitôt au Vol du bourdon de Rimsky-Korsakov joué le plus rapidement au violon et au monde et avec toutes les notes par David Garrett et comprendre enfin que Pascal-Dan Marron « La main dans la tête  » n’en est pas à son premier livre du côté d’Angers.

Fondre devant la boite de Tuc de Stef, en porcelaine de Saxe, ornée de dentelle pâtissière et boire avec délices, entre deux titres annoncés, une fraîche gorgée de bière ambrée.

Se sentir soulagée et entendre parfaitement Sarah parler avec enthousiasme et précision de « Madame Pylinska et le secret de Chopin », un récit de Eric Emmanuel Schmitt, aux Editions Albin Michel et attendre la chute délicieuse de ce roman musical tendrement en marche vers la littérature et participer à un voyage plein d’optimisme, d’espoir, d’amour et d’humour avec Fabienne, de l’île de Groix à Antibes dans le livre de Lorraine Fouchet « Les couleurs de la vie » aux Editions Héloïse D’Ormesson et s’émouvoir avec Stef et Olivia de Lamberterie de la vibrante ode à la vie dans « Avec toutes mes sympathies » aux Editions Stock et s’unir d’un amour sans fin avec le frère ou la sœur disparus. « Je voudrais tellement savoir où tu es. Juste pour savoir que tout va bien ». Aller à la rencontre de « deux autres » avec Catherine dans la salle du cinéma de Saint Georges de Reintembault puis de « plusieurs autres » dans « Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates », best-seller de Marie Anne Shaffer et Annie Barrow paru aux Editions du Nil et apprécier avec Sam-Stef-l’épistolière que les liens, justement épistoliers, soient bien respectés dans le film vu par Catherine à St Georges de Reintembault. S’inquiéter de ne rien trouver dans le livre de brouillon à côté du prénom Geneviève et subitement se souvenir du magazine « Lire » et penser, à ce moment-là, qu’écrire à la manière de Françoise Héritier dans « Le sel de la vie » est une drogue.

Au jeudi 12 octobre. Même heure, même endroit.

D’ici-là, jolies lectures à toutes et tous.

JM