LGL du 12 mars 2015, au Café de Paris

mercredi 1er avril 2015, par Webmestre

YES ! I’m a winneuse !!! J’ai trouvé comment insérer un dessin de la Gallery. Vous n’imaginez pas le boulot que ça m’a demandé. Mes deux neurones sont comme deux oufs et fument à l’envi ! Ne vous moquez pas, vous qui me lisez et qui savez tout faire. Il est très difficile de changer de bête à touches receleuse d’un nombre incalculable de « sources de données » qui bien souvent ne donnent rien. La présentation ? Bizarre, dites-vous ? Oui, ben tant pis ! Je verrai ça plus tard ! Contentez-vous de celle-là avec son vert-printemps et venons-en à ce qui m’amène.

LGL du 12 mars 2015, au Café de Paris, comme d’hab !!!

Un air de printemps !
Jacinthe, Paule, Jacqueline R, Mr Serge et moi.
C’est un début.On attend.
Madame la Présidente arrive en courant.
Après une journée bien remplie de comptabilité.
Sans son p’tit carnet !!!
Les langues vont bon train.
Les verres de Jurançon descendent l’escalier
sur un plateau. Mr Serge resplendit.
Quatre livres empilés devant lui
ont encore plein de choses à dire
avec leur allure de lus, relus, re-relus.
« Les livres ne disparaîtront jamais.
Il y aura toujours deux mains
pour les accueillir. » Christian Bobin
.

Les échanges fusent dans tous les sens. Mon crayon a du mal à suivre la cadence.
Paule sort de son sac « L’herbe des nuits » de Patrick Modiano. ( Éditions Gallimard ou Folio n°5775).Jean, un écrivain, arpente les rues de Paris. Celles-là mêmes qu’il arpentait jeune étudiant. Évidemment tout a changé . Descriptions impressionnistes.Tout est flou et mystérieux. La jeune Dannie qui l’accompagne serait mêlée à une sale histoire. On sent l’actualité de l’époque toute proche.Le passé et le présent se superposent sans cesse.

Je lève mon crayon pour ajouter que c’est récurrent cette façon de faire chez Modiano. Il interroge le passé, cherche des explications à sa jeunesse difficile, à la vie de ses parents pendant l’occupation allemande. Il donne des noms, des adresses et cherche à reconstituer un contexte authentique, toujours un peu fantomatique, plein d’énigmes, de mélancolie triste. Il construit ses romans comme on construit un polar et nous embarque dans un dédale de rues parisiennes inconnues, la nuit, dans des bars, des hôtels, des appartements. Son passé devient roman.
L’enquête est poétique en fait n’est-ce pas Paule ?

Tout le monde y va de ses ressentis sur les clairs-obscurs du prix Nobel de littérature.

Mr Serge parvient tout de même à nous parler de Raymond Chandler. Un écrivain américain auteur de romans policiers:Le grand sommeil, Adieu, ma jolie, La dame du lac.(Folio) Grande influence sur la littérature policière moderne, particulièrement sur le roman noir. Étude psychologique, critique sociale, le tout adopté par de nombreux écrivains du genre. Le grand sommeil a été traduit par Boris Vian. Tout au long de ces énigmes, on retrouve le détective privé Philip Marlowe à l’humour grinçant et pince-sans-rire. Puis Mr Serge passe à Pierre Boulle avec sa planète des singes.(Julliard) .Doit exister en Poche ou Folio.
Nous :
- On l’a lu et relu celui-là.
- Mes petites filles l’ont étudié au collège.
- Ah, Bon !
⁃ Si ! Un roman de science-fiction des années 60.63 exactement !
⁃ On a vu le film aussi avec Charlton Heston.
⁃ Les grands singes de la planète prennent la place des hommes qui perdent petit à petit leur domination sur les animaux.
⁃ On pense à Darwin ?
⁃ Quelqu’un a dit ça ou je viens de l’inventer ? C’est pas sur mon cahier.
On reste dans la science-fiction avec Le rat Blanc de Christopher Priest.(Presses de la Cité) Des centaines de cargos arrivent d’Afrique et des millions de réfugiés déferlent sur l’Europe.
⁃ Cela risque d’arriver, dit Mr Serge. Pourtant, le sujet du livre c’est la dégradation d’un homme ordinaire. Pas toujours, bien traduits les livres étrangers.
⁃ Alors, tout le monde démarre sur la qualité des traductions que l’on ne doit pas sentir à la lecture et qui sont souvent très inégales.

« Mr Serge relit ses livres quatre ou cinq fois et dit que tout Flaubert se trouve dans « Un cœur simple » . Jacqueline R présente à son tour La Demande de Michèle Desbordes, (Éditions Gallimard et Folio) dit que c’est une histoire très courte aux phrases juxtaposées, peintes en points impressionnistes, dans un style très descriptif, qu’elle raconte les derniers jours de Léonard de Vinci à son arrivée en France sans jamais citer son nom. On lui attribue une servante paysanne. Une relation se noue peu à peu entre ces deux êtres si différents . C’est alors que la servante formule sa Demande, une Demande émouvante et étrange... Jacqueline ajoute qu’elle a lu aussi « Le Royaume » d’Emmanuel Carrère(EditionsP.O.L) écrit dans un style très contemporain, un quotidien très terre à terre. Carrère parle beaucoup de lui, imagine les origines de la chrétienté en se concentrant sur les personnages de Paul et Luc. Se demande pourquoi en parle-t-on encore 2000 ans après ?
Jacinthe et moi avons en main le livre de Dominique Sampiero. En résidence à St Brice en Coglès en 2013, a écrit « Le bleu est au fond » « Chante-perce » à la suite de son passage dans la région . Un écrivain du Nord né dans une famille de taiseux. « Se taire dans mon enfance est une façon d’aimer ».
La Chante-perce est cette vrille qui sert aux picaous à creuser le granit afin d’y déposer un bâton de dynamite. Éditions Apogée

⁃ « Les chaînes de l’avenir » encore un roman de science-fiction écrit par Philip K Dick en 1954. Dans un monde dévasté par la guerre, un homme prétend pouvoir voir l’avenir avec un an d’avance...
⁃ On arrive ainsi jusqu’à Ursula Le Guin , « grand maître de la science-fiction, » : « La main gauche de la nuit » le plus célèbre et « De l’autre côté du rêve ». ( Réédités en 2012. Éditions Mnémos)
⁃ Tout en écrivant à toute allure, je me dis que là, j’ai une dose de lacunes !!! Le temps qui m’est imparti ne suffira pas...
⁃ On quitte la science-fiction pour Grégoire Delacourt et « La liste de mes envies ».(Éditions Lattès) C’est Jacinthe qui résume l’histoire de cette Jocelyne, mercière à Arras, qui n’a pas l’allure d’un top model, qui aime les livres et les jolies silhouettes, qui écrit sur un blog de dentellières, qui vit entre deux enfants, un mari cruel, un père malade. Un jour, elle gagne à la loterie un peu plus de 18 millions.. d’euros....
⁃ « Toni Hogan m’a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman » de Kerry Hudson, une écossaise parce que Jocelyne et la petite Janie ont en commun la rage de se construire une vie correspondant à leurs attentes. Deux héroïnes ébouriffantes. Des livres dont on se souvient longtemps après les avoir lus.(Éditions Philippe Rey.)
⁃ Dans ce livre de Kerry Hudson, jamais de victimisation dit Paule qui ne nous en a déjà parlé en septembre 2014. L’écriture est saisissante et originale à la fois drôle, triste et tendre.

Catherine m’envoie ses lectures, à travers la noosphère à cause de l’absence du p’tit carnet : La jeune fille de 17ans qui a tué son père, s’adresse à son juge dans une longue lettre où elle raconte l’enfer de sa vie de ses 7ans à ses 17 ans. C’est « Je prendrai tout ce qu’il y a à prendre. » de Céline Lapertot chez Viviane Hamy.

Rendez-vous le 9 avril pour la prochaine LGL du Café de Paris.
D’ici là, belles lectures à tous et toutes.

JM