LGL - Café de Paris - 08 janvier 2015

mercredi 21 janvier 2015, par Webmestre

« Si vous doutez de la réalité, vous allez être sûr qu’elle n’existe pas ! »

Pas de doute possible.Une chape de plomb dans le ciel de France.
On a abattu « Charlie » à coups de kalachnikov et ça nous a foutu un sacré coup.
On descend dans la salle du Café de Paris. Alourdis. Silence sur le sujet.
On a une bonne heure pour se dégager de l’écrasement.

Monsieur Serge De Toledo
le premier arrivé
dans un fauteuil installé
il vient de temps à autre
il est de tous les âges
il est de tous les temps
d’un livre à l’autre
d’ un titre à l’ autre
d’une anecdote à un souvenir
il bondit rebondit
surgit resurgit
sur un mot
sur un titre
intarissable
passionnant passionné
un copain avec lui enrégimenté
Gérard de Villiers !

Ce soir , il pose sur la table un livre de science-fiction de fort belle tournure. « Nous les Robots » d’ Isaac Asimoz qui décrit, en 1964, le monde tel qu’il sera en 2014. La fiction est si proche de la vérité qu’on en est effrayé. Le voilà lancé sur Les trois lois de la robotique :
1 – un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger.
2- Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la première loi.
3-Un robot doit protéger son existence dans la mesure ou cette protection n’est pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi.
Tous les robots des romans d’ Asimov obéissent à ces trois lois.

J’apprends plein de choses moi qui ne suis pas liseuse de science- fiction.
Mon crayon reste en l’air. Je note en vrac encore !
- la loi Zéro,
- la sortie d’Asimov devant le film l’Odyssée de l’espace qui ne respecte pas ses lois,
- si on changeait la valeur de PI,
- si on inventait un monde avec deux couleurs en moins...
Oh , là ! !Le compte-rendu pour le site !!!
Asimov c’est qui ? Un écrivain Russe né en 1920 , mort en Amérique en 1992, romancier- biochimiste-nouvelliste à l’imagination débordante dans « Le grand livre des robots »(2 tomes). Maintenant courez sur Google-qui-sait-tout sinon mon C-R va faire 10 pages. Qu’est ce qui va dire Philippe !!!!
Et je ne peux pas laisser passer UBIK de Philippe K Dick, Editions Robert Laffont, écrit en 1966 en Amérique, paru en France en 1970. Un livre troublant dans lequel une seule entité constitue les êtres : LA PENSEE ! A lire ou à relire ou bien prendre rendez-vous avec Serge. Il a tant parlé Monsieur Serge. Pas pu tout noté.
Catherine a lu « Le vrai lieu » de Annie Ernaux. Entretiens de l’auteur de Armoires vide et de la Honte avec Michelle Porte, la réalisatrice de très beaux documents sur Marguerite Duras et Virginia Woolf. Annie Ernaux revient sur sa jeunesse, convaincue que le « lieu », géographique ou social sert et explique la réalité décrite mais qu’en vérité « le vrai lieu » c’est le livre et l’écriture. Editions Gallimard.
Fred a lu « Anima » de Wajdi Mouawad : « Un beau roman, dur, glaçant, violent, noir, terrifiant, par moment insoutenable, dit-elle. Waach, le héros, se lance sur les traces du meurtrier qui a tué sa femme enceinte, un indien Mohawk. De cette poursuite des animaux sauvages ou domestiques sont témoins et prennent, chacun leur tour la narration, évoquant ainsi la part monstrueuse des hommes. Un chien, un chat sauvage, un poisson rouge.... Assez vite la police découvre l’assassin qui trouve refuge dans une réserve. Ni la police, ni la communauté indienne n’arrêteront le coupable. . ».
A lire absolument. Editions Actes Sud.

Il me semble que le Beau François en parle dans une de ses chroniques littéraires de L’Express. Quel numéro ? Je ne sais plus.
Jacinthe et moi avons eu des cadeaux :La première, un très beau livre de Jacqueline Duhême, « l’imagière des poètes », Queneau, Prévert, Eluard... qui raconte ses souvenirs : l’enfance, la famille, la librairie avec sa mère... Ces « crobards d’une vie » sont présentés sur papier sépia en écriture manuscrite, illustrés par l’auteur. Un très bel objet coloré, vivant. « Une vie en crobards ». Editions Gallimard.
Moi : « ça peut pas faire de mal » éditions Gallimard. Proust, Hugo et Madame de Lafayette, lus et commentés par Guillaume Gallienne, 2 CD audios offerts, si bien que l’on peut lire en écoutant Gallienne comme dans Le château des pianos. Vous vous rappelez, ce bel album de Pierre Créac’h. dont je vous ai parlé la dernière fois.
Paule ramène le livre de Laurent Mauvignier, 14 nouvelles « Autour du monde. »

Je termine sur une citation de Salvor Hardin un personnage du« Cycle de Fondation » de Isaac Asimov, livrée par Serge : .

« La violence est le dernier refuge de l’incompétence. »

Au jeudi 12 février. Même heure. Même endroit.
D’ici là, belles lectures à toutes et tous ! JM