Consignes

jeudi 6 novembre 2014, par Webmestre

1) Faites la liste de quelques événements (5/6) de la vie courante. (Marcher dans une rue, lire un livre dans une salle d’attente, etc …)
2) Choisir 3 événements.
3) Relater les trois événements à l’aide d’une suite de substantifs, de verbes à l’infinitif, on peut ajouter quelques prépositions. Le tout doit tenir sur une ligne.
4) On lit les listes, les événements, leur relation

Micro-Bibliographie de Richard Brautigan :
La pêche à la truite en Amérique,
La vengeance de la pelouse,
Mémoires sauvées du vent.
Richard Brautigan :
« Nous avons tous une place dans l’histoire. La mienne, c’est les nuages. »
« J’aimais cette façon d’utiliser le langage qui consiste à concentrer l’émotion, le détail et l’image jusqu’à obtenir la forme d’un acier semblable à la rosée. »

Première consigne

Relatez le premier événement en vous efforçant de donner le ressenti et le point de vue de façon implicite.

Lecture du texte "Nom de Dieu !" (Tokyo-Montanna Express) :
Tous ces gens que je n’ai rencontrés,
Tous ces lieux que je n’ai pas vus

– Ma ligne de vie est courte, dit-elle. Nom de Dieu !
Nous sommes tous deux allongés sous la couverture. C’est le matin. Elle est en train de se regarder la main. Elle a 23 ans ; le cheveu est noir. Sa main, elle est en train de se l’étudier avec grande attention.
– Nom de Dieu !

Deuxième consigne

Relatez l’événement. Une partie courte pour nous mettre en situation. Puis faites entrer dans cette situation banale une dérive onirique ; Clore le récit par un retour au réel en forme de court circuit.
Lecture du texte "Océan Pacifique", (Tokyo-Montanna Express) :

Océan Pacifique
Aujourd’hui, sur le quai de la gare de Shinjuku où j’étais à attendre le train de Yamanote, j’ai songé à l’océan Pacifique.
Je ne sais pas pourquoi j’ai songé à un Pacifique qui s’engouffrait en lui-même, s’entre-dévorait et océan, se bouffait les intérieurs, se faisait si petit si petit que déjà il n’était pas plus grand que l’état du Rhode Island et toujours continuait à s’avaler et à se rétrécir, – et avec quel appétit ! – à s’alourdir aussi parce qu’alors tout ce que pèse le Pacifique se rentrait dans une forme de plus en plus petite et la tout amassé, se faisait goutte d’eau unique pesant des milliards et des milliards de tonnes. C’est alors que le train est arrivé et comment dirais-je ? C’était pas trop tôt.
J’ai laissé le Pacifique derrière moi, là, sur le quai, juste en dessous d’un papier de bonbon.