Atelier de Pontmain 19/11/2013

vendredi 10 janvier 2014, par Webmestre

Pontmain, Centre d’Art Contemporain , 8 bis, rue de la Grange :

« COMME AU CINEMA »
Zap ‘art en mon for intérieur.
« J’m’attends à tout dans ce lieu étrange propice aux apparitions. La dernière d’entre elles le 17 janvier 1871 dans la grange d’à côté. Comme au ciné, tiens. Depuis plus rien qu’ une basilique géante qui écrase tout le reste et un très chouette bâtiment religieux transformé en Centre d’Art Contemporain. C’est BÔ !!! Des apparitions partout et en tous genres. Ouh ! Là !!! Je crains le pire, suis plus réceptive, aux Nymphéas qu’aux empilements désordonnés de Picasso. Tentative de visite. Sur la pointe des pieds. Le regard en coin. Méfiante. Agressée. Trouver les liens « artcontemporaincinéma ». En blocs. Intimes. Enchevêtrés. Emmêlés. Tant et tant. Histoires courtes. Disputes. Accident. Attraper le second degré qui se plaît à foutre le camp alors que je crois le tenir. Il doit s’imposer ? Ah, bon ! Cherchons encore. Cherchons . Dans les mises en scènes. Celle-là, tiens ! Parlante ! West Side Story ! La bagarre à coups de couteaux, puis à coups de surin sur zinc. 260 plaques. C’est vrai on dirait le déroulement d’une pellicule, un ruban en super 8 ! Si je ne l’avais pas lu sur… C’est très BÔ ! Bousculée, tout cela me bouscule ! C’est parfait ! De temps en temps les bousculades ont du bon. Qu’est-ce que je vais pondre là-dessus moi ? Faut commencer par « Comme au cinéma » qu’elle a dit Fred. Allons-y. On verra bien où les mots vont me mener. »

« Comme au cinéma.
Je vais rentrer dans le film.
Je suis sur une plage.
Morte- vivante.Vivante-morte. J’sais pas.
Arrêtez !Arrêtez !Le bruit des claquettes.
Répétition, répétition, répétition.
Tombée des nues ou tombée dans les nues. Je porte une robe noire. Suis parfaitement calme. Main droite cassée.
Elle gît par terre, en bas. Vue sur l étrange tapis de rêves des petites filles.

( Une BD ou une collection de tout et n’importe quoi, ce tapis. Faut trouver le sens de la lecture et le rapport au film. Un boulot ! Même en restant piquée devant un bout de temps…Je ne rentre pas d’dans !!!)

C’est ma main, j’en suis sûre. En sortant, j’ irais la chercher pour la revisser au bon endroit. Ce fut un accident. Quelque chose s’est rompu spontanément dans ma main. Alors plusieurs jeunes filles racontent l’accident à leur façon.
Arrêtez, arrêtez ! Le bruit de claquettes !
Répétition, répétition, répétition !
Et le glaive dans le coeur de fer. En plein bouclier. Et la vidéo au verso des aplats.
J’ entends la musique de Bernstein.

( Pas de musique ?Pas de musique ? Mais si, j’ entends bien enfin ! Je ne suis pas folle ! Suis-je folle ?)

Voyage dans le surréalisme. A l’intérieur des carcasses d’ordinateurs loftées de décors incongrus. Glaçants. Microlofts. Pas soft du tout. Des entrailles qui font peur.
 ( « Le fruit de ses entrailles ! » … Comme dans la prière qui se récite dans la géanttissime basilique ! Comment pouvait-on avoir un fruit dans les entrailles ? Quel fruit ? J’ai froid. J’n’rentre pas d’dans.)

Pouvez-vous fermer la porte me dit une voix dans la salle du haut.
Le « Vous » me plaque à une de ces distances !!!!
Bien dans le ton.
J’me lève et ferme la porte

Arrêtez ! Arrêtez, le bruit des claquettes !
Répétition, répétition, répétition !
En boucle. Une poursuite.
Pleins feux sur les acteurs !
La lumière et la danse. Tête en masque-boule éclairée au néon au haut bout d’un extra-terrestre dont le cerveau irradie et qui danse et qui claque à la Fred Astair.

( J’ hallucine. Ne vais pas en sortir vivante. Massacrée par le glaive du coin de la pièce d’en bas qui va bien finir par monter me trucider. Je le vois ! Il arrive !
AU S’COURS !!!
J’suis d’dans là !!!)
Comme au cinéma. »

JM